Il y a six mois, au cœur de l'hiver, nous avons célébré le retour de la lumière, imperceptible encore, au jour de la plus longue nuit. Aujourd'hui, elle est là et bien là, la lumière. Le jour a poussé la nuit dans ses retranchements. Le soleil est au plus haut, avec ses promesses de chaleur[1] et de récolte. Nous nous apprêtons à célébrer son triomphe.

Après le point d'équilibre de l'équinoxe, nous arriverons le 21 juin (à 5h32 en France, pour celleux qui veulent être précis⋅es), au point de bascule du solstice.

Cette profusion de chaleur et de lumière nous invite à la joie, à l'ouverture. A célébrer, à rayonner. Mais aussi à l'audace, à s'affirmer. Sortir de l'ombre.

Dire non. Dire oui à la vie, chanter l'harmonie. Se dresser pour ce qui est juste. Ouvrir les bras à l'adelphité[2]. Dans la joie, l'amour, la détermination.

D'une manière ou d'une autre, chacun·e à sa manière, laisser éclater qui nous sommes.

Le soleil tape fort, et déjà nous cherchons l'ombre. Elle arrive. Nous savons que les jours raccourcissent, l'été ne durera pas. Nous célébrons le temps présent aussi parce qu'il n'est pas éternel. Offrons et offrons-nous un temps de joie. Et si l'époque n'est pas joyeuse, nous en avons encore plus besoin.

Oser, foncer, rayonner, exprimer, rencontrer... Après tout cela, nous aurons peut-être besoin de rentrer en nous. Et petit à petit, le retour de l'obscurité nous y invitera. Au retour à l'intérieur et à l'équilibre.

En attendant, c'est avec joie que nous nous retrouverons le 3 juillet. Bien entendu, nous veillerons à prendre toutes les précautions d'usage qui conviennent.

Ithilwen


[1] même si on est déjà en pleine canicule.

[2] on connaît la fraternité. La sororité, c'est la même chose pour les sœurs. L'adelphité inclut frères, sœurs et adelphes non-binaires.

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