C'est un peu en avance sur la date de l'équinoxe, tout juste avant que toute la France soit amenée à rester chez elle, que déjà nous minimisions nos rencontres et interactions que s'est tenue, comme annoncé, l'équinoxe de printemps de la Rivière Chantante, la fête d'Alban Eilir.
Cette équinoxe de printemps marque aussi une année depuis que la Clairière de la Rivière Chantante est sortie de sa dormance.
Pour cette équinoxe, nous avons célébré le réveil des forces de la nature, nous les avons honorées et nous avons sollicité leur concours pour faire face à l'épidémie devenue pandémie, à laquelle nous ici, et partout dans le monde, sommes confrontés.
Le vivant est soumis a rude épreuve, et plus que jamais, nous nous en rendons compte, la force vitale s'avère précieuse. Pour résister, pour soutenir, pour guérir.
L'équinoxe de printemps, c'est aussi un temps de renouvellement après le dépouillement et le quasi arrêt de l'hiver. Or, ici, pour nous les humains, cet élan est interrompu, nous devons veiller à notre santé et celles de nos proches ou congénères, nos activités sont chamboulées, portées au ralenti, ou surintensifiées selon nos rôles dans la société.
Les événements nous amènent à voir en face la nécessité d'un renouvellement en profondeur. Cette force vitale si précieuse, nous en aurons encore besoin au sortir de la crise épidémique, pour se redresser, pour se défaire d'un système qui entrave le vivant et le néglige.
Pour qui est en première ligne, cela nécessite du courage, des précautions, il est bon de garder le contact avec sa force de vie et veiller à se préserver, de connaître ses limites, trouver la force aussi de refuser l'autorité qui instrumente l'héroïsation pour combler les lacunes d'une gestion mue par une vision économique coupée de la réalité d'ensemble. Il en va de la sorte, également pour quiconque subit toutes les dérives gestionnaires de la situation.
Pour qui est en bonne santé et n'est pas pris dans la tourmente, c'est le moment de réaliser les bienfaits d'un rythme ralenti, de se recentrer sur ce qui est essentiel, de connecter son intériorité, ce qui apaise et comble le manque sur le long terme, de se tourner vers autrui si la morosité vous envahit ou pour partager un sourire, d'ouvrir les yeux sur ce qui se passe vraiment, d'envisager à apporter son soutien à qui a besoin, et, aussi, préparer l'avenir, un avenir où le vivant retrouve une place au cœur des préoccupations. Il nous faut une vision, d'où émergent fraternité, sororité et solidarité. Parce que c'est nécessaire et vital, pour notre salut, pour notre évolution.
Ce monde que nous laissons derrière nous a eu sa raison d'être, il a eu ses apports, ses découvertes, seulement il nous montre ses limites. Il est révolu.
C'est donc le moment d'inventer, créer et construire un renouveau, sur d'autres fondations, qui portent nos élans, ceux de nos idéaux pour une meilleure harmonie entre les habitantes et habitants de la terre, fondée sur un plus grand respect entre nous et vis-à-vis de la vie qui nous entoure.
Il y a donc besoin, et nous aurons besoin encore de cette force sauvage de Cernunos. Saluons-le et remercions-le pour son inspiration et élan. Entretemps, notre ami Belenos aura continué sa course dans le ciel, et nous aura procuré ses bienfaits.
Mais, cela est pour une autre phase du cycle...
En attendant, voyons au travers de quelques photos comme l'énergie de vie est vive et bien présente dans la nature. Soyons plein de gratitude pour elle, ressentons-là, elle circule en nous ! C'est elle qui nous anime et nous donne lieu à la fois, à ressentir la joie de vivre, et à dépasser les épreuves de la vie.



Comme vous pouvez voir, nous avons en lumière, un équilibre, jour, nuit. À la mesure de cet équilibre, nous avons donc aussi demandé conseil et sagesse, en attestent les cartes étalées pour notre guidance...
Les autres photos du rituel sont disponibles sur les galeries suivantes :
Édition les 12, 13 et 16 avril 2020 : reformulation du texte pour l'imprégnéer un peu plus près de l'atmosphère ambiante de la période selon des échos de vie et perceptions éparses recueillis au gré des échanges par divers biais et medias. Prise en compte des retours d'Ithilwen. Merci à toutes les personnes dont les réflexions, impressions et recherches ont nourri la rédaction de ce texte.